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16 octobre 2011
Guillaume Orsal

Raid des boucles de la marne 2011

Dimanche 16 octobre 2011, nous voilà aligné sur un raid, pour la première fois sous le nom Raid Runners. Il va s’agir de faire honneur à notre bannière.

C’est également la première fois que l’équipe constituée pour cette épreuve va fonctionner ensemble. Je retrouve Guillaume Bous chez lui. C’est le plus entraîné de la bande. Puis Thomas Hoffman avec qui j’ai une expérience malheureuse sur un précédent raid, où j’avais obligé l’équipe à l’abandon sur une entorse. Enfin, votre serviteur, Guillaume Orsal, assurera l’orientation.

L’épreuve, le Raid des boucles de la Marne, ne m’avait pas porté chance l’année précédente, où j’avais du abandonné sur une belle entorse après, à peine, deux heures de courses.

Il fait bien frais au moment du départ, à Montévrain, car il est encore très tôt, mais le soleil à l’air au rendez-vous. Lors d’une précédente participation à l’épreuve, j’ai pu mesurer toute l’importance du prologue, un bike & run, pour partir bien classé par la suite. Et c’est dans un grand désordre sur un petit chemin que prêt de 300 raideurs s’élancent pour 4km de bike & run, avec un vélo pour trois. Je mets la pression à l’équipe pour bien terminer, et nous nous retrouvons rapidement aux avant-postes. Le prologue se déroule assez vite, normal quand on est à VMA... Nous sommes séparés sur la fin, les vélos arrivant à part, j’attends donc avec impatience de les retrouver pour connaitre le verdict. Et là ils m’annoncent 3e ! J’en n’espérait pas tant, et l’on pourrait même se demander qui va nous servir de lièvre pour la suite.

La suite justement, il ne faut pas traîner. Pas vraiment le temps de souffler il faut se rendre au départ réel, et plutôt dans les premiers. Nous partons cette fois-ci tous à vélo, en échelonnant toutes les 15 secondes dans l’ordre d’arrivée du prologue. D’où l’importance de ne pas partir 100e, sinon c’est plus de 20 minutes de retard dès le départ.

Traçage de balises

L’objectif est de se recaler rapidement dans les roues de la tête de course. Nous remontons un premier groupe puis un second. Au loin j’aperçois encore un groupe de cycliste, étonnant, mais nous nous mettons en file indienne pour faire des relais bien appuyés, et nous finissons par rattraper le groupe en question... Il s’agissait du club de cyclotouristes local... Quelques efforts pour rien, et nous avons emmené les deux équipes doublées dans notre sillage. Seul intérêt nous arrivons premier à la CO.

C’est parti pour une première CO, au pied d’un moulin, dans le bois de Belle Assise. Il faut tracer et je ne maîtrise pas encore complètement l’exercice. Nous ne repartons déjà plus en tête. Comme d’habitude je mets un peu de temps à rentrer dans la carte. Mais les balises s’enchaînent bien, et pas de question à se poser, il faut tout prendre, on vise un top ten. Nous sommes équipés de bracelet de couleur qu’il faut parfois valider sur certaines balises afin d’assurer que l’équipe reste bien ensemble tout au long de l’épreuve. Mais ce n’est pas vraiment un soucis.

La forêt traversée, il faut à nouveau tracer pour le retour. Mais, subtilité, nous avons le droit de nous séparer. Les gars ne sont pas trop expérimentés en orientation, je les envoie donc ensemble sur la partie qui me semble la plus simple. Et en effet, j’ai bien galéré de mon côté. Une balise postée juste en contre-bas d’un mur que j’ai cherché pendant un bon moment. J’ai du passer devant au moins cinq fois. Du coup les gars étaient déjà là au point de rendez-vous. Tant mieux, ne traînons pas.

Nous repartons en VTT, mais encore dans la même forêt... ça suffit. Et bing, crevaison de Guillaume B. Je sais pas ce qu’ils ont tous avec les pneus tubeless, mais en toute cas ça crève souvent lors des raids ! Heureusement, à trois, une réparation ça va vite.

Nous continuons par une grande boucle en bordure du TGV, impressionnant quand il vous double à peine vitesse. Il y a des barrières horaires, qui risquent de nous fermer des bouts du parcours et donc des balises. Il faut absolument les avoir. Nous parcourons de longues portions de singles et quelques bouts de route, à toute allure. Guillaume Bous se place en tête pour ouvrir le chemin à la perfection. Nous passons tout juste, une minute avant la fermeture du parcours. L’allure ralentie un peu juste derrière histoire de souffler un peu après ce sprint de 20min en permanence à plus de 22km/h.

Le reste du VTT se déroule sans trop de problème. Thomas est un peu à la peine dans la roue de Guillaume B, car c’est vrai qu’il est monstrueux et envoi du lourd ! Les 25 km restant sont effectués en 1h15.

Canöé sur la Marne

Ravito, et une nouvelle CO à pied. Une balise nous donne vraiment du fil à retordre, dans des rangées d’arbres dans une pente. Très peu de visibilité. Pas assez de précision sur la carte pour savoir dans quelle rangée est la balise. Nous sommes obligés de tout parcourir pour la trouver. Pas loin de 10 min de perdues. Dommage, mais il ne faut pas de désunir.

Ne reste plus qu’un peu de canöé. Enfin c’était sans oublier la descente monstrueuse pour atteindre la rivière. En tant normal, c’est juste une bonne grosse côte, mais après 4h35 de raid, cela devient un enfer. Rien de mieux pour déclencher les crampes. Ce n’est pas une partie de plaisir mais nous arrivons dans le canöé.

Canöé - Ne rien lâcher !

Un petit aller-retour. J’essaie de coordonner l’équipe sur le rythme mais ce n’est pas évident. Comme quoi l’entraînement pour pagayer est aussi important que le reste. Cependant nous arrivons à conserver notre place.

La côte à remonter puis c’est l’arrivée quelques centaines de mètres plus loin. Nous passons la ligne en 8e position, mais le résultat final nous indiquera 16e au classement général. Il nous manque 2 balises dans la dernière CO. Je me demande s’il n’y a pas eu de balises pour lesquelles il fallait poinçonner le bracelet, élément auquel nous n’aurions pas fait attention, à cause de la fatigue. Nous ne pouvons que nous en prendre à nous-mêmes.

En résumé, une très belle course, l’équipe a bien fonctionné, la météo était au rendez-vous, l’orientation d’un niveau technique adapté, le top ten était à portée de main si nous n’avions pas fait de boulette. Vivement la prochaine course.

Voir en ligne : Raid des boucles de la Marne